Le CytoMégaloVirus
Le virus
Le CytoMégaloVirus fait partie de la famille des Herpès (comme le virus qui provoque le « bouton de fièvre », la varicelle, le zona, …). Ne provocant généralement qu’une grippe, il passe souvent inaperçu et reste bénin. Mais pendant la grossesse il peut faire d’énormes dégâts en se logeant dans le cerveau du fœtus (entrainant des malformations qui causent épilepsie, retards moteurs, retards mentaux, cécité, surdité, ..) ou sur d’autres organes vitaux (foie, rate, …).
Si le dépistage n’est que rarement proposé, un traitement existe ! En prénatal pour empêcher la transmission de la mère à l’enfant ou limiter sa réplication, puis à la naissance. C’est pourquoi nous encourageons fortement les futures mamans à demander le dépistage (qui peut être réalisé dans la prise de sang mensuelle en même temps que la toxoplasmose) !
Attention ! Le CMV, contrairement à d’autres maladies comme la toxoplasmose, n’est pas immunisant. Vous pouvez réactiver le CMV ou contracter une autre souche. Une séropositivité antérieure à la grossesse ne dispense donc pas des mesures préventives exposées plus bas.
Pour aller plus loin, nous vous proposons de vous rendre sur le site du consortium PACT-Necker (Hôpital Necker – Enfants malades).
Comment s'en protéger
Le CMV se transmet par les sécrétions corporelles : urines, larmes, salive, sécrétions nasales et sexuelles, … Il s’attrape beaucoup auprès des jeunes enfants chez qui il est le plus répandu, mais pas que !
Pour en protéger votre enfant à naitre, il est important que les deux futurs parents suivent ces gestes simples y compris envers leurs éventuels enfants :
éviter les contacts avec les fluides corporels de tierces personnes (sécher les larmes, « bisous baveux » des jeunes enfants, …)
Ne pas partager sa vaisselle ni ses affaires de toilettes (ne pas boire dans le même verre, partager un plat, utiliser le même gant …)
Bien se laver les mains après chaque changes (couches) et aide au mouchage
Le suivi
Pendant la grossesse
Lorsqu’une infection à CMV est diagnostiquée pendant la grossesse,un test d’avidité peut être demandé par l’équipe médicale pour dater plus précisément l’infection.
Une amniocentèse est pratiquée au plus tôt 6 semaines après la date présumée de l’infection.
Un suivi échographique poussé est nécessaire (minimum 1fois/mois) pour surveiller l’apparition d’atteintes cérébrales, hépatiques ou digestives. Une irm fœtale peut être réalisée entre 28 et 32 SA.
Dès les premiers signes de transmission du virus au fœtus, un traitement doit être mis en place. N’hésitez pas à orienter votre médecin vers le Centre Pluridisciplinaire de Diagnostique Prénatal de l’hôpital Necker – Enfants Malades s’il n’a pas connaissance du traitement.
À la naissance
Un test urinaire ou une prise de sang est nécessaire pour vérifier si l’enfant est infecté.
En cas de résultat positif, un fond d’œil, un test auditif et une Échographie Trans-Fontannelle sont prescrits par le pédiatre. Même si les résultats de ces examens sont bons, le traitement peut être suivi plusieurs mois en fonction de l’évolution du taux d’anticorps et un suivi de l’enfant est nécessaire au moins les 6 premières années.